Divers modestes montages...
- Krado
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Re: Divers modestes montages...
Troisième partie, le boulier.
En haut de la machine, bloquée dans le compartiment de départ par une embase triangulaire rouge No 126a
fixée sur un levier, se trouve une boule en polymère dur de couleur ambrée (j'aurais aimé autre chose, du
jaune fluo, par exemple, ça se serait mieux vu). Elle attend l'ouverture de cette porte qui sera commandée
par la corde blanche.
Cette corde descend par une poulie de renvoi jusqu'au bas de la machine...
... où elle passe par une autre poulie puis est fixée au levier L en bas à droite de l'image.
C'est le chariot qu'on voit ci-dessous qui va descendre la voie inclinée et actionner le levier L. A ce moment,
l'autre levier supportant l'embase triangulaire rouge qu'on a vue au début pivote et la boule est libérée. Elle
dévale le boulier et vient choir dans la benne du chariot. A la fin d'un délai de 5,7 secondes après que le
levier L a été actionné, le chariot repart vers le haut pour replacer la boule dans le compartiment de départ.
On peut visionner cela dans les deux videos qui suivent :
En haut de la machine, bloquée dans le compartiment de départ par une embase triangulaire rouge No 126a
fixée sur un levier, se trouve une boule en polymère dur de couleur ambrée (j'aurais aimé autre chose, du
jaune fluo, par exemple, ça se serait mieux vu). Elle attend l'ouverture de cette porte qui sera commandée
par la corde blanche.
Cette corde descend par une poulie de renvoi jusqu'au bas de la machine...
... où elle passe par une autre poulie puis est fixée au levier L en bas à droite de l'image.
C'est le chariot qu'on voit ci-dessous qui va descendre la voie inclinée et actionner le levier L. A ce moment,
l'autre levier supportant l'embase triangulaire rouge qu'on a vue au début pivote et la boule est libérée. Elle
dévale le boulier et vient choir dans la benne du chariot. A la fin d'un délai de 5,7 secondes après que le
levier L a été actionné, le chariot repart vers le haut pour replacer la boule dans le compartiment de départ.
On peut visionner cela dans les deux videos qui suivent :
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A plus tard,
Jean-Pierre
Jean-Pierre
- Krado
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Re: Divers modestes montages...
Quatrième partie : le toboggan à billes.
Voici le réceptacle des billes, qui ont un diamètre de 14 mm et proviennent d'un
roulement de camion.
Elles sont stockées dans le tube d'électricien vertical et retenues par la surface du
tambour. Quand celui-ci tourne, il présente un logement pour une seule bille devant
l'embouchure du tuyau, il reçoit cette bille et la déverse dans le récepteur du tuyau
cannelé où elle dévale.
Le tambour, taillé dans le fond d'un emballage de Laphroaig, tourne grâce à un moteur
et un train d'engrenages. Regardons-le déverser la bille dans le récepteur du tuyau ▼
Au bout du toboggan, les billes tombent dans une nacelle :
Cette nacelle est en quelque sorte "pesée" par un microswitch : quand elle est assez
lourde, le contact se fait et 1° le moteur du tambour stoppe pendant que 2° le moteur
du bras se met en marche et la nacelle part se déverser dans le récepteur à billes :
Le bras d'entraînement de la nacelle : tout en haut de la photo ci-dessous on voit une
partie du lest de plomb et de l'un des écrous M12 qui servent de contrepoids : le bras
est équilibré avec le poids de 5 billes dans la nacelle et la chaîne d'entraînement est
tendue par une poulie de réglage de façon qu'elle laisse juste suffisamment de jeu pour
cette "pesée" de la nacelle.
Quand le bras arrive en bout de course, la nacelle verse ses billes dans le récepteur, un
interrupteur de fin de course inverse la rotation du moteur du bras et le bras redescend
la nacelle. Quand celle-ci reprend sa place initiale, un autre interrupteur de fin de course
réinitialise le sens de rotation du moteur tandis qu'un relais coupe son alimentation et ne
remettra le moteur en fonction qu'au moment où la nacelle sera assez lourde.
Regardons fonctionner le bras :
Ensuite, le bras redescend la nacelle et le cycle recommence...
Voici le réceptacle des billes, qui ont un diamètre de 14 mm et proviennent d'un
roulement de camion.
Elles sont stockées dans le tube d'électricien vertical et retenues par la surface du
tambour. Quand celui-ci tourne, il présente un logement pour une seule bille devant
l'embouchure du tuyau, il reçoit cette bille et la déverse dans le récepteur du tuyau
cannelé où elle dévale.
Le tambour, taillé dans le fond d'un emballage de Laphroaig, tourne grâce à un moteur
et un train d'engrenages. Regardons-le déverser la bille dans le récepteur du tuyau ▼
Au bout du toboggan, les billes tombent dans une nacelle :
Cette nacelle est en quelque sorte "pesée" par un microswitch : quand elle est assez
lourde, le contact se fait et 1° le moteur du tambour stoppe pendant que 2° le moteur
du bras se met en marche et la nacelle part se déverser dans le récepteur à billes :
Le bras d'entraînement de la nacelle : tout en haut de la photo ci-dessous on voit une
partie du lest de plomb et de l'un des écrous M12 qui servent de contrepoids : le bras
est équilibré avec le poids de 5 billes dans la nacelle et la chaîne d'entraînement est
tendue par une poulie de réglage de façon qu'elle laisse juste suffisamment de jeu pour
cette "pesée" de la nacelle.
Quand le bras arrive en bout de course, la nacelle verse ses billes dans le récepteur, un
interrupteur de fin de course inverse la rotation du moteur du bras et le bras redescend
la nacelle. Quand celle-ci reprend sa place initiale, un autre interrupteur de fin de course
réinitialise le sens de rotation du moteur tandis qu'un relais coupe son alimentation et ne
remettra le moteur en fonction qu'au moment où la nacelle sera assez lourde.
Regardons fonctionner le bras :
Ensuite, le bras redescend la nacelle et le cycle recommence...
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A plus tard,
Jean-Pierre
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Re: Divers modestes montages...
La machine de tri.
Habituellement, mes constructions en Meccano découlent d'un choix que j'ai initié puis mûri moi-même.
C'est facile parce que je me laisse guider par mon envie. Et puis... si ça échoue, je peux discrètement
passer à autre chose !
Cette fois, ce fut différent. Lors d'une visite en groupe de la Brasserie Duvel en Belgique, nous nous
tenions sur une coursive qui surplombait la salle d'embouteillage et à ce moment un copain m'a poussé
du coude en me glissant : "C'est ça que tu devrais construire en Meccano !", j'ai répondu quelque chose
comme "Pourquoi pas ?"
Défi amusant, dont je n'ai pas mesuré immédiatement la difficulté !!!
Mais ce qui est dit est dit.
Pas question de créer une copie conforme miniaturisée, évidemment, le Meccano ne permettant pas
ce genre de détaillage. Le montage sera donc davantage évocateur que fidèle dans la reproduction.
D'abord le choix : je n'ai retenu que l'idée du transport et du tri. Et puis le lavage comme le remplissage
auraient tout éclaboussé or le Meccano n'est pas inoxydable. Bon, il me fallait construire d'abord des
bandes convoyeuses et, si ça marche, une table de tri.
Au travail !
Le Meccano est un jouet anglais, donc en mesures non métriques mais en pouces. Pour les bandes
convoyeuses, j'ai fait le choix de bandes en tissu, ourlé de chaque côté, que je suis allé chercher sur le
site britannique d'Ebay... et là j'ai trouvé pour environ 2 £ un solde de plusieurs mètres de galon de
tapissier en jute écrue, en largeur de deux pouces et demi, parfait pour être entraîné par des cylindres
No 216, eux aussi de deux pouces et demi, montés sur roues à boudin No 20, comme le montre la photo
ci-dessous :
Ensuite il n'y avait plus qu'à monter les châssis des transporteurs et à les animer, grâce à un pignon No 26
et une roue de champ No 28, avec de petits moteurs 12 VDC que j'avais récupérés il y a longtemps. De la
gaine thermorétractable posée sur les cylindres d'entraînement empêchera la bande de jute de patiner.
Le concept est simple, il fallait seulement du temps pour le réaliser !
Sous la bande de jute, j'ai installé quelques axes supplémentaires pour qu'elle ne fasse pas un "effet hamac"
sous le poids des objets à trier. Des pieds assurent une pente suffisante pour que les objets convoyés
tombent dans le transporteur suivant.
Les bandes transporteuses en version longue, l'une est couverte en tunnel pour... pour... pour faire joli !!!...
et aussi pour dissimuler temporairement le fait que les différents objets sont remélangés à la sortie de la
convoyeuse triple qu'on voit plus bas.
Placée en sortie de la table de tri, cette triple bande transporteuse mettra en évidence l'efficacité du triage
des objets en fonction de leur taille, les plus petits à gauche, les grands à droite.
Habituellement, mes constructions en Meccano découlent d'un choix que j'ai initié puis mûri moi-même.
C'est facile parce que je me laisse guider par mon envie. Et puis... si ça échoue, je peux discrètement
passer à autre chose !
Cette fois, ce fut différent. Lors d'une visite en groupe de la Brasserie Duvel en Belgique, nous nous
tenions sur une coursive qui surplombait la salle d'embouteillage et à ce moment un copain m'a poussé
du coude en me glissant : "C'est ça que tu devrais construire en Meccano !", j'ai répondu quelque chose
comme "Pourquoi pas ?"
Défi amusant, dont je n'ai pas mesuré immédiatement la difficulté !!!
Mais ce qui est dit est dit.
Pas question de créer une copie conforme miniaturisée, évidemment, le Meccano ne permettant pas
ce genre de détaillage. Le montage sera donc davantage évocateur que fidèle dans la reproduction.
D'abord le choix : je n'ai retenu que l'idée du transport et du tri. Et puis le lavage comme le remplissage
auraient tout éclaboussé or le Meccano n'est pas inoxydable. Bon, il me fallait construire d'abord des
bandes convoyeuses et, si ça marche, une table de tri.
Au travail !
Le Meccano est un jouet anglais, donc en mesures non métriques mais en pouces. Pour les bandes
convoyeuses, j'ai fait le choix de bandes en tissu, ourlé de chaque côté, que je suis allé chercher sur le
site britannique d'Ebay... et là j'ai trouvé pour environ 2 £ un solde de plusieurs mètres de galon de
tapissier en jute écrue, en largeur de deux pouces et demi, parfait pour être entraîné par des cylindres
No 216, eux aussi de deux pouces et demi, montés sur roues à boudin No 20, comme le montre la photo
ci-dessous :
Ensuite il n'y avait plus qu'à monter les châssis des transporteurs et à les animer, grâce à un pignon No 26
et une roue de champ No 28, avec de petits moteurs 12 VDC que j'avais récupérés il y a longtemps. De la
gaine thermorétractable posée sur les cylindres d'entraînement empêchera la bande de jute de patiner.
Le concept est simple, il fallait seulement du temps pour le réaliser !
Sous la bande de jute, j'ai installé quelques axes supplémentaires pour qu'elle ne fasse pas un "effet hamac"
sous le poids des objets à trier. Des pieds assurent une pente suffisante pour que les objets convoyés
tombent dans le transporteur suivant.
Les bandes transporteuses en version longue, l'une est couverte en tunnel pour... pour... pour faire joli !!!...
et aussi pour dissimuler temporairement le fait que les différents objets sont remélangés à la sortie de la
convoyeuse triple qu'on voit plus bas.
Placée en sortie de la table de tri, cette triple bande transporteuse mettra en évidence l'efficacité du triage
des objets en fonction de leur taille, les plus petits à gauche, les grands à droite.
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
A plus tard,
Jean-Pierre
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Re: Divers modestes montages...
Pour la table de tri elle-même, ça a été beaucoup plus complexe. L'enjeu étant de déplacer des objets
longitudinalement et, simultanément, de les dévier latéralement en fonction de leurs dimensions. Pour
la déviation latérale, l'idée m'est venue tout de suite : des sortes de rails disposés à différentes hauteurs
permettront un tri en fonction de la taille.
Ici, une décision s'est imposée : les objets devront être cubiques pour être correctement triés, quelle
que soit leur position. Suivez mon raisonnement : un objet non-cubique bousculé en passant d'une bande
convoyeuse à l'autre serait passé, couché, sous tous les rails de déviation et n'aurait alors pas été trié.
J'ai choisi des cubes de bois, respectivement de 30, 40 et 50 mm d'arête... D'où le logo de l'entreprise :
Pour le déplacement sur la table, plus question d'utiliser du tissu : les cubes ne glisseront pas latéralement
à cause du frottement. Il faut une surface qui soit entraînante tout en restant la moins adhérente possible.
La solution des axes de faible diamètre en matériau lisse, du métal, ne m'est pas apparue immédiatement,
mais quand je l'ai appliquée, elle a consommé plus de 6 mètres linéaires de jonc acier en diamètre 4 mm...
Heureusement que ça ne coûte pas cher !
Stade suivant : il faut les faire tourner, ces axes ! J'ai imaginé un truc bon marché : utiliser des mini-courroies
réalisées avec des petits o-rings (des joints d'étanchéité pour la mécanique) mais ça ne donnait pas de
résultat probant : soit leur diamètre légèrement trop grand faisait qu'ils patinaient sur l'axe (évidemment !
je les avais voulus glissants, ces axes...) soit leur diamètre légèrement plus petit induisait une tension trop
grande et donc une inertie (n'oublions pas qu'il y a 25 axes) telle que le moteur n'entraînait plus rien. Echec !
Grrrrrr !
On se calme...
Mon intuition m'a alors suggéré qu'un train d'engrenages pourrait faire l'affaire. Mais deux pignons adjacents
tournent dans le sens inverse l'un par rapport à l'autre, ce qui ne pouvait pas convenir : le but étant que
tous les axes tournent dans le même sens... Comment concevoir ça ?
De nombreuses heures de réflexion et autant d'essais de montage ont fini par me donner la solution. Une
solution relativement simple dans son concept mais onéreuse à mettre en œuvre : ce dispositif ne requiert
pas moins de 48 pignons Meccano No 26, qu'on trouve habituellement à des prix oscillant entre 3.50 et 5.00 €
la pièce sur le marché de l'occasion, soit l'équivalent d'une dépense entre 170 et 240 CHF rien que pour les
engrenages !.. Pour ne pas mettre en danger les finances du ménage Krado, j'ai dû chiner un peu partout
pendant des mois pour en trouver à bas prix (Je remercie ici le monsieur du Pas-de-Calais qui m'en a vendu
18 pour 15 €)
Voilà donc la bête. Avant le premier essai, j'ai enduit les pignons de graisse au sulfure de molybdène pour
atténuer les frottements.
Un schéma va vous aider à comprendre comment tous les axes tournent dans le même sens :
SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DE LA TABLE DE TRI
Celles et ceux qui n'aiment pas les descriptions techniques peuvent sauter ce paragraphe...
D'abord je dois préciser que je ne suis pas un pro du dessin industriel et encore moins du traitement des
objets en 3D. Je prie donc les spécialistes de ne pas examiner mon schéma à la loupe car ils vont y trouver
des tas d'imperfections...
Je n'ai pas figuré la chaîne qui relie le pignon moteur à la roue dentée R1. Quant à la chaîne qui relie les roues
dentées R1 et R2, je l'ai représentée sous l'aspect d'une courroie parce que dessiner une chaîne galle en 3D,
c'est au-dessus de mes forces !!!
J'ai aussi diminué la taille des roues R1 et R2 sur ce schéma pour ne pas cacher les pignons qui se trouvent derrière.
Donc grâce à cette chaîne-courroie, le moteur actionne ensemble les roues dentées R1 et R2.
Indication importante : les pignons figurés avec une bague rouge peuvent tourner librement et indépendamment
de l'axe sur lequel ils sont placés. Les pignons avec bague couleur laiton sont solidaires de l'axe sur lequel ils
sont fixés. Des flèches rouges montrent dans quel sens tourne chacun des pignons.
L'entraînement :
La roue dentée R1 entraîne l'axe A1 et le pignon P1 ; sur cet axe, le pignon PV est libre.
Le pignon P1 entraîne le pignon PC qui est libre sur son axe, puis le pignon PD, solidaire de l'axe AM. Ensuite, le
mouvement est transmis au pignon PE, libre sur son axe, puis au pignon PF, solidaire de l'axe AN.
Ainsi, la roue R1 permet le mouvement d'un axe sur deux, les axes A1, AM et AN tournant dans le sens horaire,
tandis que les pignons libres PA, PC et PE tournent librement dans le sens anti-horaire.
La roue dentée R2 entraîne l'axe A2 et le pignon P2 ; sur cet axe, le pignon PE est libre.
Le pignon P2 entraîne le pignon PX qui est libre sur son axe, puis le pignon PW, solidaire de l'axe AL. Ensuite, le
mouvement est transmis au pignon PV, libre sur son axe, puis au pignon PU, solidaire de l'axe AK.
Ainsi, la roue R2 permet le mouvement d'un axe sur deux, les axes A2, AL et AK tournant dans le sens horaire,
tandis que les pignons libres PZ, PX et PV tournent librement dans le sens anti-horaire.
Au final, tous les axes tournent dans le sens horaire comme le montrent les flèches vertes
Le principe illustré ici est le même pour les 25 axes de la table de tri, permettant le déplacement régulier des
objets à trier. (hmmm... j'espère que j'ai été clair...).
J'ajoute seulement pour la bonne compréhension que les pignons libres sur leur axe sont empêchés de glisser
longitudinalement par une bague d'arrêt No 59. Il me reste juste à tourner une video pour montrer le déroulement
de triage...
Voilà, avec ce montage s'achève la série des choses que j'avais à vous montrer. Merci de votre attention
longitudinalement et, simultanément, de les dévier latéralement en fonction de leurs dimensions. Pour
la déviation latérale, l'idée m'est venue tout de suite : des sortes de rails disposés à différentes hauteurs
permettront un tri en fonction de la taille.
Ici, une décision s'est imposée : les objets devront être cubiques pour être correctement triés, quelle
que soit leur position. Suivez mon raisonnement : un objet non-cubique bousculé en passant d'une bande
convoyeuse à l'autre serait passé, couché, sous tous les rails de déviation et n'aurait alors pas été trié.
J'ai choisi des cubes de bois, respectivement de 30, 40 et 50 mm d'arête... D'où le logo de l'entreprise :
Pour le déplacement sur la table, plus question d'utiliser du tissu : les cubes ne glisseront pas latéralement
à cause du frottement. Il faut une surface qui soit entraînante tout en restant la moins adhérente possible.
La solution des axes de faible diamètre en matériau lisse, du métal, ne m'est pas apparue immédiatement,
mais quand je l'ai appliquée, elle a consommé plus de 6 mètres linéaires de jonc acier en diamètre 4 mm...
Heureusement que ça ne coûte pas cher !
Stade suivant : il faut les faire tourner, ces axes ! J'ai imaginé un truc bon marché : utiliser des mini-courroies
réalisées avec des petits o-rings (des joints d'étanchéité pour la mécanique) mais ça ne donnait pas de
résultat probant : soit leur diamètre légèrement trop grand faisait qu'ils patinaient sur l'axe (évidemment !
je les avais voulus glissants, ces axes...) soit leur diamètre légèrement plus petit induisait une tension trop
grande et donc une inertie (n'oublions pas qu'il y a 25 axes) telle que le moteur n'entraînait plus rien. Echec !
Grrrrrr !
On se calme...
Mon intuition m'a alors suggéré qu'un train d'engrenages pourrait faire l'affaire. Mais deux pignons adjacents
tournent dans le sens inverse l'un par rapport à l'autre, ce qui ne pouvait pas convenir : le but étant que
tous les axes tournent dans le même sens... Comment concevoir ça ?
De nombreuses heures de réflexion et autant d'essais de montage ont fini par me donner la solution. Une
solution relativement simple dans son concept mais onéreuse à mettre en œuvre : ce dispositif ne requiert
pas moins de 48 pignons Meccano No 26, qu'on trouve habituellement à des prix oscillant entre 3.50 et 5.00 €
la pièce sur le marché de l'occasion, soit l'équivalent d'une dépense entre 170 et 240 CHF rien que pour les
engrenages !.. Pour ne pas mettre en danger les finances du ménage Krado, j'ai dû chiner un peu partout
pendant des mois pour en trouver à bas prix (Je remercie ici le monsieur du Pas-de-Calais qui m'en a vendu
18 pour 15 €)
Voilà donc la bête. Avant le premier essai, j'ai enduit les pignons de graisse au sulfure de molybdène pour
atténuer les frottements.
Un schéma va vous aider à comprendre comment tous les axes tournent dans le même sens :
SCHEMA DE FONCTIONNEMENT DE LA TABLE DE TRI
Celles et ceux qui n'aiment pas les descriptions techniques peuvent sauter ce paragraphe...
D'abord je dois préciser que je ne suis pas un pro du dessin industriel et encore moins du traitement des
objets en 3D. Je prie donc les spécialistes de ne pas examiner mon schéma à la loupe car ils vont y trouver
des tas d'imperfections...
Je n'ai pas figuré la chaîne qui relie le pignon moteur à la roue dentée R1. Quant à la chaîne qui relie les roues
dentées R1 et R2, je l'ai représentée sous l'aspect d'une courroie parce que dessiner une chaîne galle en 3D,
c'est au-dessus de mes forces !!!
J'ai aussi diminué la taille des roues R1 et R2 sur ce schéma pour ne pas cacher les pignons qui se trouvent derrière.
Donc grâce à cette chaîne-courroie, le moteur actionne ensemble les roues dentées R1 et R2.
Indication importante : les pignons figurés avec une bague rouge peuvent tourner librement et indépendamment
de l'axe sur lequel ils sont placés. Les pignons avec bague couleur laiton sont solidaires de l'axe sur lequel ils
sont fixés. Des flèches rouges montrent dans quel sens tourne chacun des pignons.
L'entraînement :
La roue dentée R1 entraîne l'axe A1 et le pignon P1 ; sur cet axe, le pignon PV est libre.
Le pignon P1 entraîne le pignon PC qui est libre sur son axe, puis le pignon PD, solidaire de l'axe AM. Ensuite, le
mouvement est transmis au pignon PE, libre sur son axe, puis au pignon PF, solidaire de l'axe AN.
Ainsi, la roue R1 permet le mouvement d'un axe sur deux, les axes A1, AM et AN tournant dans le sens horaire,
tandis que les pignons libres PA, PC et PE tournent librement dans le sens anti-horaire.
La roue dentée R2 entraîne l'axe A2 et le pignon P2 ; sur cet axe, le pignon PE est libre.
Le pignon P2 entraîne le pignon PX qui est libre sur son axe, puis le pignon PW, solidaire de l'axe AL. Ensuite, le
mouvement est transmis au pignon PV, libre sur son axe, puis au pignon PU, solidaire de l'axe AK.
Ainsi, la roue R2 permet le mouvement d'un axe sur deux, les axes A2, AL et AK tournant dans le sens horaire,
tandis que les pignons libres PZ, PX et PV tournent librement dans le sens anti-horaire.
Au final, tous les axes tournent dans le sens horaire comme le montrent les flèches vertes
Le principe illustré ici est le même pour les 25 axes de la table de tri, permettant le déplacement régulier des
objets à trier. (hmmm... j'espère que j'ai été clair...).
J'ajoute seulement pour la bonne compréhension que les pignons libres sur leur axe sont empêchés de glisser
longitudinalement par une bague d'arrêt No 59. Il me reste juste à tourner une video pour montrer le déroulement
de triage...
Voilà, avec ce montage s'achève la série des choses que j'avais à vous montrer. Merci de votre attention
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A plus tard,
Jean-Pierre
Jean-Pierre
-
- Membre Actif
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- Enregistré le : 10 mars 2021, 05:38
Re: Divers modestes montages...
Belle présentation, pédagogique et originale. J'aime.
Bravo.
Bravo.
- Froboz
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- n.biet
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Re: Divers modestes montages...
C'est très fort!
-
- Membre Émérite
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- Enregistré le : 03 août 2020, 17:38
Re: Divers modestes montages...
j'aime beaucoup les machines qui ne servent a rien , ça devient de l'art !
-
- Membre Expérimenté
- Messages : 436
- Enregistré le : 07 août 2020, 17:03
Re: Divers modestes montages...
Oui, très fort et très Meccano tes "engrenages". Bravo.
Dans tes constructions tu devrais bien avoir un plan de boites trois vitesse sans rapport arrière. J'en aurais besoin et pas trop envie de creuser ou faire de longs essais.
J Claude
Dans tes constructions tu devrais bien avoir un plan de boites trois vitesse sans rapport arrière. J'en aurais besoin et pas trop envie de creuser ou faire de longs essais.
J Claude
- n.biet
- Membre Émérite
- Messages : 695
- Enregistré le : 03 août 2020, 09:01
- Localisation : 92260
Re: Divers modestes montages...
Voici une boite à 2 vitesses et une marche arrière. Pour la transformer en 3 vitesses sans marche arrière, il suffit de remplacer les 3 pignons de 19 dents par deux de 38. Dans ce cas peut être que la longueur totale du carter devra passer à 6 trous. Il sera souhaitable aussi de modifier l'ordre des démultiplications pour bien étager les rapports de vitesse dans l'ordre.
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